(création graphique personnelle)
(A toutes les rédactrices de Potions : ne vous préoccupez pas des articles sur le parfum, postez ! car ceux sur le parfum constitueront un dossier en plusieurs parties)
Nous voilà à cette fameuse pyramide olfactive …
Je tiens tout d’abord à remercier notre lecteur attentif qui a attiré mon attention sur le créateur du principe de la pyramide olfactive, Carles Jean, parfumeur sur lequel vous trouverez ICI et LA des informations précieuses. Puisque nous sommes sur ce site, ne manquez pas les informations relatives à la grande parfumeuse Germaine Cellier. Et, sur ce site, de magnifiques informations. Ne manquez pas, également de lire le commentaire fort intéressant de Le Gnou quant à la pyramide olfactive.
ICI, un lien, LA beaucoup d’informations pratiques, des exemples, un tableau et même une feuille de calcul.
ICI encore, des informations avec une proposition intéressante des différentes notes de la pyramide.
Allez fouiller sur excellent forum Basenotes. Et Osmoz, une mine d’information, avec une pyramide théorique pour chaque parfum … très théorique mais cela permet de se familiariser avec les odeurs les plus utilisées dans chaque étage de la pyramide : un exemple.
Chez Osmoz, « les coulisses du parfum » peuvent également vous intéresser.
De ce site, j’ai tiré les informations ci-dessous :
Qu’est-ce qu’un parfum ?
Si nous nous en tenons à une définition technique, un parfum est un mélange de différentes matières premières naturelles ou artificielles (d’une douzaine à plusieurs centaines) auxquelles on ajoute une certaine quantité d’alcool et d’eau distillée.
Selon le pourcentage de chaque famille de composants, nous obtiendrons des concentrations différentes, communément appelées fragrances.
Les taux habituels de concentration sont :
· Eau de Cologne : 6 %
· Eau de toilette : 8% à 12%
· Eau de parfum : 15%
· Parfum ou extrait : 18% à 24 %
Lorsque l’on dit qu’une fragrance est concentrée à 18% cela signifie qu’il y a 18% de concentré de parfum et 82 % d’un mélange d’alcool et d’eau. Cela signifie aussi que la tenue du parfum et la force du sillage varieront.
Tous ces composants sont assemblés afin de se développer en 3 phases olfactives : note de tête, note de cœur, note de fond. C’est la pyramide olfactive.
Comprendre une pyramide olfactive
La pyramide olfactive définit la structure d’un parfum. Elle décrit les notes que l’on sent au fur et à mesure de l’évolution du parfum dans le temps.
La note de tête
· C’est celle que l’on ressent en premier. C’est une note volatile qui ne dure pas longtemps mais qui décide de l’acte d’achat.
La note de cœur
· La note de cœur ou bouquet est la note la plus importante d’un parfum. Non seulement, elle assure la transition entre la note de tête et la note de fond mais elle détermine aussi l’appartenance du parfum à une famille olfactive.
La note de fond
· Elle va diffuser à partir d’une heure dans le temps jusqu’à’ à 24 heures. C’est elle qui crée le sillage personnel du parfum. Elle fait durer le parfum dans le temps et c’est sur elle que vont s’appuyer les notes de tête et de cœur.
Le tableau de Chabou sur Potions et celui que je viens de vous faire susceptible de changements au fur et à mesure de l’évolution des articles :
Certains parfums se trouvent dans plusieurs étages de la pyramide, c’est normal. Je n’ai pas détaillé la liste des agrumes, il y en a tellement …
Ainsi que je ne saurais trop vous le rappeler, ne prenez pas au pied de la lettre la théorie de la pyramide olfactive. Par exemple, tous mes modestes parfums sont construits sans pratiquement aucune note de tête : cela veut dire que les notes de cœur deviennent note de tête, tout simplement. Pensez, votre parfum, pensez à ce que vous désirez obtenir, dans quelle catégorie vous l’imaginez, quelle est l’ odeur que vous souhaitez souligner. Nous verrons plus tard, l’importance des synergies, des accords.
Sur Néroliane, par exemple, où vous trouverez des exemples de synergies, vous pourrez vérifier qu’il n’y a pas de règle quant au pourcentage de telle ou telle catégorie de note.
Je me rends compte qu’il y a bien plus de notes de coeur que je n’aurais cru.
Bois d’aloes et agarwood seraient le même bois, celui qui fait rêver tout le monde: le bois de Oud. J’en ai qui trempe dans de l’alcool mais ce n’est pas encore transcendant…
Merci beaucoup Irène pour la saga.
Michèle, oui, le bois d’aloès porte également le nom d’agarwood et aussi de calambac et de bois de gélose.
Je n’ai jamais essayé de faire une teinture avec ; mais cela marche très bien avec le palo santo et l’acore odorant.
merci irène, pour ces tableaux précieux;
il y a des trucs qui m’interpellent comme on dit:
-civette et castoreum en note de cœur alors que pour moi, ce sont plutôt des fixatifs (notes de fond)
-thym et romarin en note de tête ou de fond mais pas de cœur? Pourquoi pas un parfum au thym et au romarin, ça fait trop pizza napolitaine? A propos d’ailleurs, je ne vois pas les feuilles de tomates (pourtant fort à la mode il fut un temps)
-safran dans les trois cases, une vraie surprise (car en note de tête, j’y pensais peu… )
-myrrhe et elemi, uniquement en fond alors que ce sont des resines comme l’encens qui peuvent aller en cœur…
je reviendrai voir… en tout cas ça inspire
Très prenant Irène, à lire à tête reposée
Comme PPP, elemi, encens, myrrhe en coeur
forment un magnifique choeur olfactif
Hormis cela, juste vous signaler que mon ordi maison est en maintenance pour x jours, et donc je ne pourrais lire et envoyer de mails, sauf du bureau de la direction à mon travail…et qu’il ne me paye pas à “divaguer ” sur Nenett
Alors des bisous
Venezia, tu as raison sur tout, sauf pour le safran.
Je l’ai testé en note de tête et c’était bien.
Ceci dit, poster un tableau sur canalblog, quel bonheur !
Tu dois faire une image que, bien évidemment, tu ne peux rectifier ensuite que sur photoshop …
Je suis certaine qu’on trouvera pas mal de choses à rectifier.
Merci !
Mlk, désolée ma parigote ! Bises.
ma chère irène,
pour le safran, c’était d’abord une interrogation, par ailleurs, celui que j’ai est un attar assez capiteux
Venezia je te suis reconnaissante de ta lecture attentive de ces articles pour la rédaction desquels tu es bien plus apte que moi … J’ai apporte les rectifications dans les tableaux.
Ah, les attars … J’ai fait un petit topo les concernant.
Vraiment, quelle somptuosité … Et quelle force.
Alors, effectivement, un attar de safran ne peut pas être en note de tête c’est certain.
Bises
Bonjour,
Le concept de pyramide olfactive, de notes de tête cœur et fond a été imaginé par le parfumeur Jean Carle. Ce parfumeur est le créateur, entre autres, de Canoé et Tabu (Dana), Miss Dior, Ma griffe (Carven) ; mais il est également connu pour son souci pédagogique de transmission du savoir faire de parfumeur. Il est le fondateur d’une école de parfumerie. On le désigne parfois comme le Beethoven de la parfumerie, car à la fin de sa carrière il avait perdu l’odorat, mais continuait à composer des parfums “sur le papier”, grace à son savoir faire et à son expérience.
Son concept pédagogique de pyramide olfactive a rencontré un grand succès puisqu’il est largement utilisé pour décrire les parfums par les marques et le grand public.
Ce concept a toutefois des limites puisqu’il donne une image trop stratifiée, trop horizontale d’une fragrance et on en oublie la profondeur, les accords entre les différentes “strates”.
Quand aux proportions entre les notes de tête cœur et fond, on peut lire beaucoup de choses, mais cela reste indicatif, il faut faire ces propres expériences. Le petit graphique dans l’article indique 5% pour le tête et 15% pour le fond, donc 80% pour le cœur ; il me semble que ce n’est pas en prendre à la lettre. Si on mélange 5% de bergamote, 80% de jasmin et 15% de santal (pour prendre un exemple simplifié), la pauvre bergamote risque bien de passer inaperçue sous l’avalanche de jasmin !
A mon avis, lorsque l’on tente de composer une fragrance, il ne faut pas rester prisonnier de la “pyramide”. On peut composer un parfum uniquement avec des matières de fond (c’est souvent le cas des “ambres”) ou qu’avec des matières de tête (comme dans les colognes hespéridées classiques, mais cela ne tient pas longtemps). On peut aussi oublier la tête,et se concentrer sur les notes cœur / fond (du coup, le cœur devient la tête ! ). Il est vrai que dans les parfums commerciaux, les notes de tête sont très travaillées, car ce sont elles qui vont séduire le consommateur.
Bonjour Le Gnou et merci de votre instructive visite à la suite de laquelle j’ai remanié mon article.
Il y a, évidemment, des questions d’expérience, d’essais et, également, de bon sens.
Si les parfums du commerce sont souvent décevants, c’est certainement, justement, parce qu’ils jouent trop sur les notes de tête qui vont “accrocher” le consommateur.
Je vous suis reconnaissante des informations que vous avez l’amabilité de nous donner.