Si cela vous fait plaisir, et exprimez votre intérêt à ce sujet, j’ai l’intention de vous faire
une série d’article concernant le parfum.
On commence ?
Wikipedia vous en dira plus que moi sur le plan des généralités mais la plupart des livres et documents consultés concluent que l’usage de parfums, plantes aromatiques, etc. fut d’abord d’usage religieux, sacré ; un intermédiaire entre la Terre et le Ciel, entre le physique et le spirituel.
L’embaumement prouve à quel point les égyptiens, par exemple, savaient utiliser les plantes, aromates, résines à leur disposition.
Et, n’en doutons pas, une utilisation plaisante dans le but de séduire … l’image en début d’article le laisse bien entendre !
Les découvertes postérieures ont permis la distillation et ont fait évoluer la façon d’extraire et d’utiliser les matières premières destinées aux parfums, mais il est encore d’actualité de considérer que le support idéal du parfum est l’huile.
J’ai visité, il y a peu, une petite boutique de parfumerie de très grande classe à Londres, où j’ai humé les meilleurs parfums jamais respirés, dans des contenants des mille et une nuits …. Ils étaient tous faits sur huile. Mais ce support ne permet pas une utilisation aisée.
En travaillant avec les huiles essentielles, on comprend, on apprend qu’une odeur travaille sur plusieurs niveaux, de façon plus ou moins subtile à laquelle nous allons être plus ou moins sensibles mais il s’agit de réactions bien réelles.
Pourquoi vous dis-je ceci ? Parce que aussi plaisant puisse être un parfum « moderne » avec des arômes synthétiques, il n’aura jamais la même puissance sur notre être physique et mental.
Très souvent, nous abandonnons – quand cela arrive – notre parfum, en dernier. C’est un travail qui se fait à notre insu, doucement mais sûrement.
D’abord, élaborer un parfum est un assez long processus, qui demande de la patience. Et coûteux …
Et c’est là que je vais tenter de vous apporter quelques solutions – ou débuts de solutions – vous permettant de faire vos parfums à moindres frais.
Par exemple, vous pouvez vous entraîner à fabriquer vos propres teintures mères avec des matières premières comme les résines, les bois, les gommes, les fleurs (encens, myrrhe, bois de santal, palo santo, mastic, acore odorant, etc). C’est très gratifiant et cela vous donne un support déjà parfumé.
Concernant les fleurs, passez des accords avec vos amis dont les jardins ne sont pas traités.
Venezia, qui est un véritable « nez » d’une grande sensibilité donne des articles remarquables à ce sujet ICI,
ICI, ICI, LA .
Fouillez sur son blog, vous trouverez des merveilles, des idées, des adresses.
Sur Potions, un tableau de Chabou ICI et LA
Vous trouverez sur le site de notre ami l’ Herboriste des tableaux très utiles et ICI et l’indispensable table de Gay Lussac (table de mouillage de l’alcool).
Apport de Michèle relatif au mouillage des alcools :
Pour ne pas vous embêter avec Gay Lussac et ses tables, il existe une
façon très simple de faire des dilutions alcooliques quand on n’a pas
besoin d’une précision extrême (2° près).
Matériel et
ingrédients:
– 1 éprouvette graduée de 100ml, incontournable pour moi
pour qui veut se lancer dans le parfum
ou les teintures.
– 1
flacon de 250ml d’alcool à 90° (aucune pharmacie ne peut vous refuser ce
flacon si vous dites exactement tous ces mots ^_^)
– 1 flacon de
250ml d’eau distillée (idem)
Principe:
On prend le nombre de
ml d’alcool correspondant au titre (degré) de l’alcool à obtenir
(chiffre le plus petit) et on rajoute de l’eau distillée jusqu’à obtenir
un nombre égal au titre de l’alcool que l’on dilue (chiffre le plus
élevé).
Et je vous ai trouvé un calculateur !
Si, à l’occasion de certains achats, on vous offre la possibilité de choisir des échantillons par familles. n’hésitez pas : vous serez surprises (surpris) de la différences entre des encens de provenances différentes (ou d’autres essences)
Si je peux vous recommander un livre, c’est celui-ci :
“Des parfums à faire soi-même” par Nicolas du Barry aux Editions Minerva.
Voici l’adresse du blog de l’auteur.
Si vous avez des idées, des adresses, des précisions relatives aux teintures, indiquez les dans les commentaires et je serai très heureuse de les ajouter dans l’article ; nous pourrions ainsi avoir un document aussi complet que possible.
**La participation de Venezia est précieuse et je suis heureuse d’ajouter ici certains liens et références de livres qu’elle a indiqués dans son commentaire (Merci) :
Trois très bonnes sources d‘inspiration sur le net (mais pas forcement
avec des teintures):
http://www.neroliane.com/neroliane-guide-recettes.php?category=102&ok=OK&rid=164
http://www.rainbowmeadow.com/infocenter/calc_eoblend/blendselect.php
http://www.whitelotusaromatics.com/newsletters/newsletter.html
Deux
livres qu’on trouve facilement:
*Perfumes, splashes and colognes de
Nancy M. Booth (storey books) meme collection que le fameux livre de
donna Maria; recettes très faisables, qui incorporent parfois des
fragrances.
*Parfums de confidences de Jean Charles Sommerard
(ed. terre des hommes) quelques combinaisons à tester, classification
par familles olfactives avec des formules.
Bien sur que l’on veut apprendre en humant le nez en l’air
Tu es un amour Irène et aussi une reine des parfums
j’ai des savons de toi qui embaument ma maison, mais surtout mon coeur et mon esprit
La princesse est un “nez” pour sûr et son blog une caverne aux senteurs car même sans recettes les promenades de cette voyageuse attisent aussi tous nos sens
Bises
Ah, ma parigote, c’est bien Venezia qui serait la mieux placée pour faire ce dossier, et de loin !
Mais je suis certaine qu’elle nous offrira des informations, renseignements, précisions très utiles.
en voilà une bonne idée, je suis ton dossier de près, merci Irène!
Irene je te suis à fonds dans tous tes articles ! Le parfum est un domaine absolument passionnant !
Je suis TRES impressionnée par les teintures de Venezia et je pense que dans les prochains mois, je vais tenter d’obtenir des teintures aussi odorantes… j’espère y arriver !
Par contre, personnellement, j’ai le livre que tu cites, et je reste vraiment sur ma faim…
Coucou Cristine et … félicitations !
Nansou, oui, le domaine du parfum est passionnant.
Le grand mérite du livre de Nicolas du Barry est déjà d’apprendre la technique de fabrication du parfum, je veux dire le temps d’attente, le glaçage.
Il donne des pistes, des recettes avec des ingrédients naturels (sauf exception). C’est une base mais une bonne base.
Il explique bien d’y aller lentement et doucement,avec peu d’éléments et, ensuite, de les équilibrer et les personnaliser.
Il faut apprendre l’alphabet …
Ce sur quoi je reviendrai plus tard, c’est la classification entre les notes de bases et de cœur (sauf certaines pour lesquelles il n’y a pas photo). Car, selon l’architecture de ton parfum, une note de fond, peut parfaitement se retrouver en note de cœur. Et vice versa. Mais là, on va déjà trop vite !
Les teintures sont essentielles à la familiarisation avec le parfum, avec cette attente, cette alchimie qui demande du temps. Elles apportent de plus un élément énergétique certain, une âme.
J’ai la chance de me lancer facilement quand je fais un parfum mais l’immense lacune de ne pas savoir le décrire !
Tu retomberas toujours sur tes pieds, tout est possible avec un parfum pour retrouver son équilibre, ce que tu y cherches. Mais cela, aucun livre ne te l’apportera …
Très modestement, j’aimerais simplement cadrer l’élaboration d’un parfum dans un esprit plus spirituel, faire toucher du doigt la beauté, la force, le message émanant de ses composants.
Mais tu y arrives farpaitement Dame Irène(y a pas de bonhomme ravi) pour dire
Tu n’as qu’à me visualiser te souriant d’un air béat
Bon, allez j’arrête de m’embêter au travail
Vaste sujet, Irène, et qui te va bien, toi qui aime si bien composer des parfums très parfums
Le seul vrai conseil que je pourrais donner, c’est sentir, sentir, sentir … pour affiner son nez.
Trois très bonnes sources d‘inspiration sur le net (mais pas forcemment avec des teintures):
http://www.neroliane.com/neroliane-guide-recettes.php?category=102&ok=OK&rid=164
http://www.rainbowmeadow.com/infocenter/calc_eoblend/blendselect.php
http://www.whitelotusaromatics.com/newsletters/newsletter.html
Deux livres qu’on trouve facilement:
*Perfumes, splashes and colognes de Nancy M. Booth (storey books) meme collection que le fameux livre de donna Maria; recettes très faisables, qui incorporent parfois des fragrances.
*Parfums de confidences de Jean Charles Sommerard (ed. terre des hommes) quelques combinaisons à tester, classification par familles olfactives avec des formules.
Pour démarrer, il est souvent plus facile de partir de teintures car leurs notes sont moins complexes que celles des huiles essentielles. Il ne faut pas oublier que les parfumeurs (meme en naturel) construisent leur parfums avec des fractions d’HE (c’est à dire une note et non un accord) Une HE est à elle seule un concerto.
Donc on peut commencer sans cacophonie avec deux ou trois teintures et on corse avec les huiles essentielles correspondantes ou renfermant des molécules de la même famille.
Conseil annexe donc: mémoriser peu à peu des molécules caractéristiques des He qu’on aime bien et chercher… où on les trouve ailleurs pour mieux faire “résonner “ le mélange.
Le parfum homemade c’est vraiment un domaine avec lequel je ne suis pas à l’aise… Je n’en ai fait qu’une seule fois, au final je l’ai trouvé assez agréable, mais j’ai eu très peur au cour de son élaboration, tant le mélange a changé en cours de route !!
Je suis bien évidemment preneuse de toute sorte d’informations à ce sujet !
Ah quel sujet magnifique et passionnant
Merci déjà pour toutes ces pistes qui regroupent bien le principal pour commencer.
Venezia m’a beaucoup influencée avec ses teintures de résines d’encens et je l’en remercie.
Sealeha, j’espère seulement que ces articles donneront quelques pistes.
Mystic, je me rends compte à quel point il est difficile de traiter ce sujet. Mais, je sais que Venezia est là pour m’assister avec sa délicatesse habituelle si nécessaire !
Irène, tu ne pouvais me faire plus plaisir!
Je suis très heureuse que tu prennes le temps de nous donner quelques secrets de fabrication de parfums.
Tu les réussis vraiment très bien en ce qui concerne les savons et les émulsions qui sont certainement les produits les plus difficiles à parfumer.
En ce sens que la présence de soude et d’eau modifie singulièrement le parfum.
Plein de liens extraordinaires et des informations à venir, merci infiniment pour ce boulot qui semble titanesque.
Je suis une adepte infinie des teintures que j’utilise toujours très sagement en émulsions ou brumes de maisons.
Ou alors de façon très thérapeutique même à boire.
Alors je vais certainement être tout ouie.
Pour ne pas vous embêter avec Gay Lussac et ses tables, il existe une façon très simple de faire des dilutions alcooliques quand on n’a pas besoin d’une précision extrême (2° près).
Matériel et ingrédients:
- 1 éprouvette graduée de 100ml, incontournable pour moi pour qui veut se lancer dans le parfum
ou les teintures.
- 1 flacon de 250ml d’alcool à 90° (aucune pharmacie ne peut vous refuser ce flacon si vous dites exactement tous ces mots ^_^)
- 1 flacon de 250ml d’eau distillée (idem)
Principe:
On prend le nombre de ml d’alcool correspondant au titre (degré) de l’alcool à obtenir (chiffre le plus petit) et on rajoute de l’eau distillée jusqu’à obtenir un nombre égal au titre de l’alcool que l’on dilue (chiffre le plus élevé).
On a l’impression que c’est embrouillé et compliqué alors, on passe aux travaux pratiques
Travaux pratiques
On veut obtenir de l’alcool à 40° avec notre flacon d’alcool à 90°
on introduit 40ml d’alcool à 90° dans l’éprouvette et on rajoute de l’eau distillée jusqu’à 90ml.
Ce qui veut dire qu’on a rajouté 50ml d’eau.
On mélange et on met en flacon que l’on étiquette: alcool à 40°!
Facile non?
Test:
Comment fabriquer de l’alcool à 60° avec son flacon d’alcool à 90°?
La première qui répond juste à droit à un bisou!
on introduit 60 ml d’alcool à 90° dans l’éprouvette et on complète avec de l’eau distillée jusqu’à 90ml ?
Chabou, je laisse à Michèle le soin de te
féliciter !
Michèle, merci, j’ai ajouté ta solution dans l’article et, également, O joie, l’adresse d’un calculateur !
Et un bisou virtuel pour ma Chabou!
Irène, tu es top!
Soit 30ml
et un bisou mlk
Il pleut des bisous et cette averse est si douce … !
Merci pour tout ce travail de recherche, Irène, qui va être fort utile aux parfumeuses en herbe.
C’est une très bonne Irène ces articles sur les parfums et les teintures. Si je me réfère aux parfums que dégagent tes savons, tu dois commencer à maîtriser le sujet. Bravo et merci pour ces articles.
Merci à vous toutes ; je ne sais pas encore trop par quel bout de vais y aller mais l’important c’était de commencer !
Et je sais que des yeux attentifs et bienveillants suivent cette aventure …
Pfiiou ! QUel boulot !! Merci beaucoup, ça m’interesse beaucoup. J’utilise beaucoup les hE de Géranium, palmarosa & lavande pour créer une odeur de rose sans rose. C’est vraiment bluffant le résultat. J’essairais avec de la citronnelle en plus la prochaine fois.
Leilanight, merci de ton commentaire et d’avoir fait part de ton expérience.
Il y a encore pas mal de travail avant de parvenir au bout de ce que Michèle appelle si justement une saga !