Ce savon est en réalité un traitement du psoriasis, ou je dirai plus exactement une aide supplémentaire pouvant adoucir cette pathologie.
Étant donné que c’est le premier savon de ce genre que je fais, je n’ai pas utilisé – loin de la – toutes les possibilités du pouvoir thérapeutiques des plantes ; la soude tue certainement – ou transforme – nombre d’ingrédients mais j’ai constaté qu’elle respecte les macérâts et ce que j’ai pu utiliser comme décoction de plantes. Je craignais tout simplement de rater ce savon …..
Donc, quand je le referai, j’utiliserai :
- de l’eau de la mer morte que j’attends,
- des infusions corsées des plantes curatives et spécifiques de cette affection (pensée sauvage, ortie, plantain, etc)
- un choix complémentaire d’huiles végétales et macérâts, (tilleul, sauge, lavande, carotte, aloès, un peu de rose musquée et, certainement, un beurre)
- un pourcentage plus élevé d’essence de niaouli avec certainement de la lavande.
J’ai fait des choix qui ne sont peut-être pas les meilleurs et les commentaires pouvant apporter de l’aide et aider à la création d’un savon le plus efficace possible seront les bienvenus !
Mon choix premier a été une proportion importante de boue de la mer morte vivante ce qui ne facilite pas vraiment l’élaboration du savon !
L’autre a été d’y adjoindre du sel de la mer morte.
J’ai bénéficié de l’apport de la matricaire allemande absolument extraordinaire offerte par Venezia et dont j’ai fait un macérât utilisé ici en partie. Et la deuxième contribution a été celle de Catherine de qui j’ai reçu une huile de Niaouli qui ne pouvait arriver au meilleur moment. Je vous remercie.
Voici sa composition , en poids et en pourcentage,
- huile de coco 400 grs 40 %
- huile de ricin 100 grs 10 %
- huile de tamanu 100 grs 10 %
- huile olive 250 grs 25 %
- macérat matricaire dans jojoba 50 grs 5 %
- huile d’emeu 20 grs 2 %
- huile de nigelle 50 grs 5 %
- huile d’argan 30 grs 3 %
-100 grs de sel de la mer morte (gros sel)
-200 grs de boue de la mer morte
Surgraissage 15 %, et 40 % de la quantité d’eau indiquée
Ajouts à la trace :
Oxyde de zinc : 1 %
Lithotame 1 %
Spiruline 3 %
Aosaine 0,5 %
(dans un peu d’eau)
HE Niaouli 2 grs
HE géranium 5 grs
HE palmarosa 3 grs
VitamineE 1 %
EPP qui me paraît indispensable dans ce cas.
Mode opératoire :
J’ai mis de gros sel dans l’eau distillée, (qui s'est, en partie, dissous) ajouté la soude et, ensuite, procédé très tranquillement afin de ralentir la trace au maximum car ce n’est pas une partie de plaisir d’ajouter la boue qui est épaisse. Je l’ai mixé avec ma grande cuillère magique.
J’ai choisi des moules individuels par sécurité et certains, très petits, afin que ce savon puisse être aisément transporté pour le lavage des mains, car certaines personnes ont du psoriasis sur les mains.
Voici des photos prises de savons lisses, on voit mieux le sel. Pour vous donner une idée de grandeur, le moule camée est trois fois plus petit que celui des dauphins.
PS : J'ai réalisé un savon encore plus abouti dans cet esprit, dont je vous donne le lien : savon soignant
A bientôt !
Oh ! Irene, alors là, je vais me pencher de près sur ta recette, parce que, malheureusement, je connais le psoriasis…
Tu as testé le savon ? Tu le trouves efficace ?
Excellente idée ce savon, Irène, les plantes utilisées doivent être efficaces, ce sont à peu près les mêmes que celles que j’utilise pour soigner mon eczéma récidivant. Pourquoi n’ai-je jamais eu l’idée d’en faire un savon? Merci pour cette recette qui m’inspire beaucoup!
Par quoi remplacer l’huile d’émeu en végétal?
Quelle recette élaborée!!! j’espère que ça va fonctionner . Je me demande juste comment sais-tu que les propriétés des macérats sont épargnés par la soude ? car ça devient très intéressant !!! Déjà qu’on dit presque tout le temps que celles des he disparaissent à cause de la soude…
Tu penses que le sel peut apaiser ?
pox
D’ailleurs Irène : moi c’est en effet sur les mains que je l’ai ! Je peux faire un braquage de banque, je suis tranquille, je ne vais pas laisser d’empreinte digitale !
Aucune question, ni remarques..
Juste un regard admiratif pour cette 1ère expérience et le choix de tes actifs très précieux
Bravo Irene. Je sens que tu vas faire avancer le schimblique !
patte, 0 en savonnerie..
Irène, ton choix d’huiles et tes proportions devaient être parfaites car apparemment, tu as pu couler ta pâte à savon sans problèmes dans de petits moules dont certains ont des motifs assez complexes.
Je pense que dans de telles pathologies, il faut y aller tous azimuts.
Les produits de la Mer Morte et les cures là bas sont réputés pour leurs bienfaits dans le psoriasis donc je pense que tu ne fais pas d’erreurs en fabriquant ce savon.
Quant à la prétendue destruction des propriétés des produits que l’on saponifie, il n’y a aucune raison de s’en priver.
Je suis personnellement adepte de mettre ce que l’on veut: macérats huileux, plantes, HE, HV dites précieuses etc… tout est bon dans le savon.
Et le premier soin de la peau est son nettoyage par des produits adaptés. Donc ne te pose pas de questions et mets ce que tu penses bon pour cette personne.
Il en restera toujours quelque chose!
J’apprécie beaucoup l’huile d’émeu pour les peaux eczémateuses que ce soit en savons ou en émulsions. Elle est super.
En mets-tu aussi dans les crèmes pour le psoriasis?
Qu’appelles-tu boue vivante?
Bravo Irène, encore une création qui décoiffe (20% de boues!).
Est-ce qu’il met du temps à sécher?
quel beau savon mon Irène !!!!
je viens d’en faire à la boue et au sel de la mer morte … ça donne un effet marbrè superbe que j’adoooooore !!!!
ici je n’ai privilégiè que ces deux éléments car moi aussi j’ai les idées ancrées et j’ai du mal à m’en défaire … dur de ce dire que des ingrédients précieux seront juste “détruits” mais …
ce qui importe à mon avis … c’est tout l’amour que tu y as intégré … ça … c’est que du bon
Tu as encore créé une merveille. Ton savon est très beau en plus d’être sûrement très efficace avec tous les trésors que tu y a insérés.
Tu es la Fée des savons précieux, car une personne pleine d’amour pour les autres comme toi ne peut être qu’une fée.
Irène ce savon emporté par les dauphins, beaux symboles de la compassion ne peut qu’aider à la guerison et veritablement tu as fait des choix de grande “soigneuse”
J’aime que tu dises que la soude “Transforme” plutôt que détruit
et lorsque l’on voit son travail , on n’en sort rarement anéantie mais bien souvent éveillée à son alchimie et ce mouvement est très vivant et vibrant de tous nos sens alertés
Tu es partie avec ce désir et il est là, très fort et beau et ne peux que servir à bon escient
Que penses tu de l’huile de neem, je l’aurais bien vu aussi dans ce savon? Curatif et beau et elle l’a fait
Je reviens sur le ballet de dauphins…Elle va adorer les ecouter chanter en plus
C’est superbe
ma chère Irène,
Télépathie oblige, qu’ai-je fait cet aprem (entre autres popottes)? ) : un baume apaisant et une crème anti psoriasis pour deux personnes de mon entourage.
je scrute donc ta recette avec l’intérèt que tu peux imaginer! j’adore littéralement l’idée de la boue dans un savon… après tout nous ne sommes qu’argile… (bon, pas exactement, mais certains le disent )
Tu as une collection de moules décoiffante…
Tu as vraiment de beaux moules Irène. Des savons à la boue de la mer morte, c’est original. Il devrait bien rester quelque vertu dans le savon final avec tout ce que tu y a mis. Je rejoins CECE et j’ai du mal à penser autrement mais l’amour que tu y as mis devrait au moins être bénéfique à ceux à qui ils sont destinés.
Pourrons-nous un jour faire analyser nos savons et savoir exactement ce qu’il reste après la soude ? j’aimerais bien…
Irène, tu es très douée aussi pour le démoulage, ils n’étaient pas trop mous ?
@Nansou, je me ferai un plaisir de te faire parvenir un de ces savons afin que tu te fasses une idée. Il est vraiment très doux, mousse bien (ce qui n’est ps le principal bien sûr mais c’est agréable).
@Cristine, voici un commentaire très intéressant de Michèle concernant l’huile d’émeu, dont je pense qu’il peut t’être utile. Difficilement remplaçable en la circonstance …
http://potionchaudron.canalblog.com/archives/2008/06/20/9644158.html
@Pots, bien sûr, les sels ont des propriétés différentes mais c’est réellement un produit de soin.
Si tu prends le savon Salvia sauve, tu verras la faible proportion du macérât de sauge que j’ai intégré. J’attends des retours sur ce savon mais – à part que la forme carrée n’est pas la plus agréable à donner à un savon – je t’assure qu’il sent bien la sauge. De même, le pomodore sent bien les quelques feuilles de tomates qu’il contient.
Personne ne met en doute les qualités du savon d’Alep ! Même si, effectivement, nous ne sommes pas chimistes, nous sentons bien nous mêmes les différentes propriétés de nos savons.
@Michèle, merci. Je pense également que l’on doit multiplier les moyens de soulager le psoriasis et que c’est avec un ensemble de soins différents que l’on peut y parvenir.
J’ai indiqué “boue vivante” car j’ai vu des recettes avec de la boue lyophilisée. Celle que j’ai reçue était conditionnée sous vide et je vais me dépêcher de l’utiliser : c’est une boue épaisse et collante et le problème demeure dans la quantité d’eau à utiliser pour la lessive de soude par rapport à la quantité de boue incorporée. Là, j’y suis allée sans repère. J’aurais pu mettre seulement 30 % de l’eau préconisée par le calculateur (hors boue évidemment).
J’ai attendu une journée et demi pour démouler au lieu d’une journée. Et cela semble sécher maintenant normalement.
@Cece et Pat, vous êtes adorables, comme
toujours ! J’irai voir ton savon Cece.
@Patte, merci. Si ce savon pouvait aider, j’en serais vraiment heureuse.
@mlk, tes commentaires sont toujours un vrai bonheur ! Non, je n’ai pas considéré l’huile de neem comme un ingrédient susceptible de me convenir dans cette recette. Mais c’est mon ressenti personnel. De plus, je fais très attention à ne pas heurter, olfactivement parlant, une personne en souffrance et qui doit utiliser régulièrement un produit. Mais peut être que Michèle pourrait avoir une idée sur la question.
@Venezia, oui, c’est vraiment de la télépathie ! Ce savon va faire partie de ma statégie anti psoriasis. J’ai enfin trouvé la recette de base qui convient à ma fille (ce fut loooong …) et je vais maintenant pouvoir y adjoindre les actifs que j’ai choisis. Cependant, pas d’HE car j’ai constaté qu’à la longue, cela dessèche trop. Mais peut-être tous les cas sont-ils différents.
Nous pourrons au moins comparer nos préparations et cela serait vraiment magnifique de parvenir à un résultat (dans la mesure de ce que l’on peut obtenir avec le psoriasis …). Déjà, cependant, celui de ma fillotte n’évolue plus !
@Catherine, j’avais déjà pas mal de moules car je faisais du melt & pour … Comme je le dis plus haut, j’ai attendu 12 heures de plus que d’habitude pour les démouler. Et 200 grs de boue, c’est vraiment beaucoup dans cette recette.
Je dois avoir aussi de la chance !
Alors là… alors là… je suis soufflé ! Quel cohérence dans les ingrédients, ne serait-ce que ceux qui se rapportent à la mer. D’ailleurs, à ce propos, la spiruline ne prend pas trop le dessus ? j’ai déjà remarqué que sa forte odeur avait tendance à dominer avec le temps (et ce n’est pas peu dire).
Depuis le temps que je voulais avoir un retour sur un savon au sel. Tu nous raconteras ses effets ? En tout cas, il doit être d’une douceur et je suis sûr qu’il fera beaucoup de bien à une peau abimée par le psoriasis.
Bises
Coucou Yulaan ! J’ai choixi la spiruline pour ses propriétés, pas pour la couleur, mais rien ne pourrait améliorer la teinte de ce savon ! Non, la spiruline s’est faite toute discrète !
Maintenant, c’est joli, les grains de sel brillent.
L’odeur qui domine, pour l’instant, c’est celle du géranium. Pas très marin, je le reconnais …
Je viendrai donner le résultat en commentaire, bien sûr.
Quelle jolie recette! J’aime beaucoup ces actifs de la mer déclinés en un savon à la fois élégant et avec un joli petit côté roots. La spiruline allie d’ailleurs vraiment ces deux aspects. Comme tu demandes des idées de produits soignant le psoriasis, je te transmets une petite idée à base d’oléorésine de copaiba, elle donne souvent de bons résultats.
Tu as de la chance, j’espère qu’elle restera tout aussi discrète. En tout cas je te le souhaite car elle a une odeur vraiment spéciale.
Bises
@Malegria, merci pour cette idée. J’y avais pensé mais je craignais que cela accélère le renouvellement des cellules qui est déjà un problème avec le psoriasis qui est une
“sur-réponse”. Quel est ton avis à ce sujet, cela m’intéresse.
Ce savon devient beau car les grains de sel brillent mais, on est d’accord, son aspect n’est pas la chose la plus importante.
Un point positif plus intéressant est qu’il n’y a aucune salissure quand on l’utilise. Grande est ma surprise.
Mais je désire vous informer – au cas où vous désireriez le fabriquer, que je pense qu’il faut le surgraisser davantage. Mon prochain essai sera à
20 %.
Irène,
Les savons au sel se bonifient beaucoup en vieillissant.
Lors de mon essai 100% coco, j’avais surgraissé à 20% parce qu’il n’y avait aucun autre gras plus emollient.
C’était une véritable crème 3 mois après.
Même s’il est d’usage de beaucoup les surgraisser, ton savon sera certainement bien meilleur dans quelques semaines. Il a tout pour ça ne serait-ce qu’avec tes huiles saponifiées.
Il a combien de jours?
Ne penses-tu pas que c’est aussi l’ajout de boue qui te fais penser ça?
En tous cas, il me plait bien ton savon.
Irène, je peux te donner un retour sur ton savon à la sauge. Il est génial, il sent bon il laisse la peau toute douce et en plus il est très beau.
Tellement beau que j’ai hésité à l’utiliser. Je l’apprécie vraiment beaucoup. Quant aux deux autres, je ne les ai pas encore essayé, car j’ai l’intention de faire durer ton si beau cadeau.
Merci encore
@Michèle, tu as raison, il se bonifie beaucoup. Il a maintenant une semaine mais trois jours après, il me semblait un peu dur. Je suis contente car il conserve bien son odeur.
@Pat, utilise avec plaisir les savons ! Encore bon vent à votre blog spécial savons !
Tu l’as pensé, dans ta tête et à voix haute et finalement tu l’as fait ! Je suis convaincue que les savons conservent les vertus des ingrédients qu’on y incorpore ainsi que de l’amour que l’on met dedans. Je n’ai donc aucun doute Irène sur les qualités de ce savon thérapeutique.
Une bien belle recette Irène, merci.
Irène, j’ai adoré tes savons jusqu’ici essentiellement pour leurs parfums extraordinaires.
Mais là, celui là est je crois le dire mon préféré.
Il est magnifique, on dirait du granit, les inclusions orangées (le lithothamme?), la texture, la dureté, l’odeur de tisane, le gros sel, j’aime TOUT!
Il est en service seulement depuis 2 jours et je l’ai utilisé de la tête aux pieds en passant par le visage et même si je n’ai pas de pso, il est extra.
J’aime, c’est tout.
Bravo!!
Michèle, ton compliment me va droit au cœur, d’autant plus que je sais que tu l’as bien regardé ce savon : hé oui, j’avais mis quelque chose dont je n’avais pas parlé : des petites perles de jojoba corail. Pourquoi … parce que corail, pour le “poétiser”, le marier encore davantage avec la mer…
Comme je me plais à le dire, j’ai de bons professeurs !
Je te le dis bien, les savonnières sont folles !
Irène, quelle merveille tes savons au sel et à la boue vivante de la mer morte ! Bravo !
Grâce à toi je retenterai l’expérience des savons au sel.
Tu es une véritable fée.
Merci Colchique, tu me fais un bien grand compliment !
Si cela peut aider, je suis heureuse.