La jeune fille à la perle
Dans cette galerie, vous trouverez des tableaux de Johannes Vermeer qui ne peuvent rendre, hélas, sous cette forme la beauté de ces œuvres.
Je souhaite, évidemment vous parler de peinture mais il est certainement difficile d’imaginer les conditions dans lesquelles travaillaient les peintres avant l’apparition des peintures en tube, de l’électricité et toutes ces conditions qui nous sont naturelles aujourd’hui.
Pourtant, sans désirer retourner au temps de la « marine à voile », il y avait un énorme travail de préparation des couleurs à bases de pigments naturels, une façon de travailler en fonction de la lumière, à laquelle nous devons certainement de merveilleux « clairs obscurs ».
Ce temps passé à la préparation des couleurs, à la fabrication des mélanges, etc., devait être aussi un manière profonde de se mettre en condition avant de poser son pinceau sur la toile (ou le panneau en bois) qui manque peut-être à la façon de travailler aujourd’hui.
Donc, je vais vous parler de deux livres aussi intéressants l’un que l’autre et et qui vous en apprendront beaucoup sur l’atmosphère, les conditions dans laquelle travaillaient les peintres.
Le premier est la Jeune fille à la perle du nom d’un tableau du merveilleux et mystérieux peintre Johannes Vermeer dont vous trouverez une biographie ICI
et des informations sur ce tableau ICI
Un roman « La jeune file à la perle » a été écrit par Tracy Chevalier (Edition Gallimard) et l’auteur imagine et donne un nom à la mystérieuse jeune personne peinte par Vermeer.
Cependant, si je vous conseille la lecture de ce livre, (par ailleurs fort agréable) ce n’est pas pour l’histoire de l’intrigue amoureuse supposée du peintre et de la jeune Griet mais pour la description des conditions de travail fort intéressantes et instructives d’un peintre à cette époque..
Artemisia auto portrait
Le deuxième livre que je vous recommande fortement est « Artemisia » dont l’auteur est Alexandra Lapierre sur laquelle vous trouverez ICI toutes les informations nécessaires
Il s’agit là d’un travail très documenté, ayant demandé plusieurs années de travail à l’auteur, même si le récit s’inscrit dans un cadre romancé, sur une femme peintre au destin exceptionnel, fille de peintre, Artemisia Gentileschi.
Vous trouverez ICI une biographie de cette femme tout à fait hors du commun.
Ce n’est pas le style de peinture que je préfère, mais vous vivrez avec intérêt la vie exceptionnelle de cette femme qui a été l’assistante et l’apprentie de son père. A ce titre, vous comprendrez tout le travail préparatoire nécessaire ainsi les informations passionnantes sur la peinture « al fresco », tout ceci dans le cadre d’une vie faite de voyages, de circonstances exceptionnelles au cours desquelles elle a fait montre d’un courage exceptionnel.
Bonne lecture !
Vous pouvez trouver ces livres ICI, ICI, LA, encore ICI (liste non exhaustive).
Excusez moi, j’ai quelques problèmes avec la notification des articles.
Cela va être mis au point le plus rapidement possible.
Merci !
En effet ta newsletter ne fonctionne pas, mais comme je savais que tu postais un article, je me suis précipitée sur ton blog ce matin.
J’ai souvent entendu parler de ces deux livres, mais je ne les ai pas lu.
Merci de tes explications sur le travail difficile des peintres de cette époque. Je n’aime pas trop cette période en peinture, hormis les ouvres des deux Bruehgel. Je trouve que ces oeuvres sont souvent très sombres, mais je n’avais jamais pensé aux difficultés rencontrées en ce temps-là par rapport aux matières premières et aux conditions de lumière. On a tellement pris l’habitude du confort moderne qu’on a de la peine à se rendre compte de ce qu’était la vie autrefois.
Je sais que les clairs-obscurs sont sont des chefs d’oeuvre de technique, du moins c’est ce que j’avais appris dans mes cours d’histoire de l’art, mais cette peinture ne me touche guère.
On va devenir très savantes grâce à ton blog.
Et dire que c’est Van Gogh qui a “osé” introduire un peu de couleur dans les oeuvres, cela a fait un tolé général d’ailleurs….
Merci pour toutes ces explications
Coucou Pat et Mystic,
Il y aura beaucoup à dire … petit à petit.
Mais il faut bien commencer par le commencement. Et les début furent l’utilisation de pigments totalement naturels, qu’il fallait piler dans des mortiers, le travail – effectivement – avec la lumière qui existait à l’époque.
Ce fut, également, pendant très longtemps, un travail à la commande et qui commandait principalement des œuvres importantes ? Les nobles, et l’Eglise.
Donc, il faut comprendre que l’artiste avait peu de liberté quant au choix du sujet.
Et ce sont des choses remarquablement expliquées et ressenties dans le livre Artémisia.
La concurrence était féroce, on travaillait sur “appel d’offres” (même chose pour la sculpture).
Mystic, il y a de la couleur dans les œuvres non contemporaines, et même de très belles couleurs. Regarde le jaune de la laitière,par exemple. Mais il y avait également des modes.
Et les tableaux de la Renaissance italienne sont pleins de gaîté et de magnifiques couleurs.
En fait, si je vous recommande ces deux livres c’est, justement, pour comprendre la façon dont la peinture a véritablement commencé, même si l’homme a toujours aimé laissé des traces, ne serait-ce qu’avec des morceaux de bois calcinés ou de pierres : voir les dessins rupestres.
Concernant Artemisia, il y a davantage : une femme qui a osé s’imposer face à un monde d’hommes, et de quelle façon !
Mon blog est toujours en travaux car moi je suis en voyage et je sculpte, modèle et cuit au four ce qui ne peut être fondu.
Donc, excusez-moi, encore u tout petit peu de patience !
Merci
J’ai lu le premier, et en effet, ce que je retiens essentiellement, c’est la préparation des couleurs… je pense cependant que le second livre que tu cites me plairait bien plus.
merci pour cette évocation. Je suis passionnée par l’histoire de la couleur et je vais m’offir le deuxième livre dont tu parles (je connais le premier).
U
une amie peintre m’a prété il y a longtemps un livre que je n’ai toujours pas restitué tant il me passionne . Xavier de Landais: “la technique de la peinture à l’huile” (Flammarion 1973), qui détaille la fabrication des pigments, es vernis, les techniques à l’œuf… etc; Mon amie avait restauré dans le temps… les peintures murales d’une église dans le sud ouest.
Irène, un jour, tu devrais parler un peu de la fabrication de tes propres matières premières…je suis sûre que ce serait passionnant… pour illustrer ton grand talent de créatrice dans tes “tableaux savons”!
Nansou, il est certain que Artemisia est vraiment un grand livre. Ce qu’a fait cette femme, à cette époque, est exceptionnel. elle s’est battue en dénonçant un homme qui l’avait “maltraitée” dans un procès public (par exemple). Le travail d’Alexandra Lapierre est remarquable.
Venezia,je te remercie de tes compliments ; le monde de la couleur et des techniques des peintures est passionnant et je regrette quand j’entends parler de “fresque” le sens réel de ce mot se perd. Je ferai un article sur les fresques et les techniques avant la peinture à l’huile. C’est un travail incroyablement difficile.
Mais, avant, il va y avoir une crème …
hum, je réalise que mon doigt a fourché (peut être parce que je rêve déjà de repartir en vacances, d’où le lapsus!) c’est xavier de Langlais et non de landais!!! Toutes mes excuses
Je n’ai lu aucun des deux livres que tu cites mais l’utilisation des pigments naturels m’a toujours interessee ; quant au destin de cette Artemisia, voilà une belle idée de lecture.
Et j’attendrai patiemment ton retour pour découvrir ta nouvelle crème.
Un grand bonjour à toi ma chère Lolita-San !
C’est – à mon humble avis – une grande perte de ne pas profiter et utiliser autant que faire se peut les pigments naturels. J’aime l’idée que quand je prépare des pigments avec de la terre d’ombre naturelle, par exemple, je dois mettre un conservateur sinon le lendemain il y a des moisissures. C’est “vivant” …
Tu peux te plonger sans crainte dans la lecture d’Artemisia, tu ne seras pas déçue.
Je m’incline devant ton joli kimono !
Venezia, dis donc, tu arrives de vacances !
Je n’ai pas lu le livre de Xavier de Langlais qui me paraît un sacré bonhomme et je vais commander ce livre. Merci de cette information.
Je signale également un livre que j’aime bien :
“Peindre à l’huile comme les maîtres”
la technique du XVI au XVIII siecle
par Claude Yvel (Edisud).
C’est un livre agréable, très intéressant. L’auteur assure, entre autre, des stages d’initiation aux techniques des Maîtres au Conservatoire des ocres et pigments appliqués à Roussillon.
Coucou, ma peintresse
J’ai vu le film avec ma fille, et nous l’avons beaucoup aimé
C’est drôle, car moi, j’aime beaucoup cette période, que je ne trouve pas sombre mais de chairs taiseuses qui enfin parlent
sous leurs beaux atours
Bref, je suis toutes oreilles ouvertes pour apprendre et comprendre et comme PPP, tes savons tableaux me fascinent
Bises et à plus longuement
Ah, te voilà ma parigote !
J’espère que tu vas bien.
J’aime et j’admire “la belle ouvrage” et cela en est !
Bises et à bientôt.
J’ai lu le premier, mais je l’avais trouvé un peu “léger” ^^, Tu m’as donné envie de lire le second, j’adore me plonger dans ce genre de détails historiques! biz
Sange, tu peux y aller, c’est vraiment un livre passionnant !