Une princesse généreuse et attentionnée m’avait offert un sachet d’algues alimentaires de Roscoff.
Roscoff, dont elle parle sur son blog.
Ayant ma petite idée, je l’avais soigneusement conservé et la dite princesse m’a proposé de m’envoyer de l’eau de mer de Roscoff !
J’avais tout ce qu’il me fallait pour réaliser ce savon dont j’avais envie depuis un certain temps. Car les savons, comme les cosmétiques, je les “rêve” d’abord …
Formule
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Huile coco300 grs
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Huile olive 400 grs
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Huile tournesol 200 grs
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Huile de son de riz 100 grs
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Huile de ricin 120 grs
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Acide stéarique 100 grs
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Huile avocat 100 grs
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Huile babassu 100 grs
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Beurre d’aloès 100 grs
Surgraissage 8 %
Et cette belle eau de Roscoff en guise de lessive de soude (merci Venezia)
INS de 150 mais avec des qualités suivantes
- dureté 37 (29-54)
- pouvoir nettoyant 18 (12-22)
- confort 53 (44-69
- mousse 25 (14-46)
- crémosité 26 (16-48)
Plusieurs petits pots avec les mélanges suivants :
- en bas, argile australie (bleue verte) et argile jaune (toutes les deux pour le sable)
- au dessus, ortie et algues de Roscoff
- au dessus melt & pour (bio) avec mica bleu
- pour le dessus le même mica bleu dans le batch, cette fois.
Synergie pour le parfum:
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cèdre de l’Atlantique 15 grs
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myrthe citronnée 13 grs
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patchouli 8 grs
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absolue benjoin 10 grs
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myrrhe 5 grs
Alors, question parfum, la grande surprise, l’incroyable surprise : la myrthe citronnée est l’odeur qui a pris le dessus sur tout, sans vergogne ! Mais, alors, que j’ai du mettre une bonne cuillère à soupe d’algues, l’odeur de ces dernières est bien présente et se marie heureusement avec la myrthe citronnée. Une chance !
Mon but était donc, la plage, puis une partie plus foncée avec des algues, la mer et le ciel.
Mode opératoire.
J’ai fait une erreur qui n’a pas porté à conséquence mais qui aurait pu : j’ai travaillé avec le même batch. Il vaudrait mieux en faire deux, dont un pour le ciel. Travaillant à la trace très fine, je n’ai pas eu de problème mais vu les manipulations diverses nécessaires avant d’arriver à la partie ciel, j’ai couru des risques !
Donc, première partie avec les argiles bleue/vert d’Australie et jaune, très grossièrement mélangées afin de laisser se créer les nuances.
Au dessus, j’ai coulé une autre partie du batch avec de la poudre d’ortie et les algues de Roscoff.
La partie mer est constituée de melt & pour mais pas vraiment liquide : je laissais un peu refroidir afin que cela fasse comme une croûte encore maniable. J’en prenais, à la main, que je jetais dans le batch de façon assez sauvage et irrégulière, puis le fond étant un peu plus liquide, la mer était plus calme à certains endroits.
Enfin, le le ciel avec le même batch et le même mica que dans le melt & pour mais mélangé de façon non homogène afin d’essayer de faire vivre le ciel.
Contrairement aux apparences, ce savon est lisse, l’aspect granuleux provient de la façon dont sont mélangés les argiles et les pigments.
Avez-vous deviné combien j’ai aimé faire de savon ?
Quelle merveille Irène!!! Il est absolument parfait!
Un tableau sous la douche.
Il faudrait songer à ouvrir une galerie de tes créations, “entre peinture et bulles” ;o)
Moi aussi les savons je les rêve, les médite, les dessine pendant des semaines…et passe à côté 9 fois sur 10 à cause des couleurs au naturel qui me donne autre chose, une trace qui décide de n’en faire qu’à sa tête…ou serait-ce l’éternelle insatisfaction artistique?
Bravo!!!
Bonjour Nandini.
Cet article est du mois de Juillet mais il a été rapatrié de chez Potions, donc il a été vu et commenté.
Tu sais, il faut accepter les impondérables, pour les savons comme pour l’aquarelle (par exemple).
Et ne pas se priver du plaisir même s’il comporte des risques.
Mais je trouve que tu es vraiment trop modeste, ton dernier savon est magnifique !
Je vois que tu n’as pas pu importer les commentaires. Donc je me répète: Je l’ai vu en vrai et il est encore bien plus beau que sur la photo. Le bleu est magnifique. on dirait plus la mer de Tahiti que celle de la Bretagne, du moins je ne connais pas de lagon turquoise en Bretagne.
Je t’embrasse.
Pat, ce savon se nomme ainsi car il a été réalisé avec des algues et de l’eau de Roscoff. Imagine s’il faut du dévouement pour me faire parvenir tout cela à Genève !
Merci à la Princesse !
très très beau
c’est un réel plaisir de me balader sur ton blog
Merci Coralie !
Je suis sans voix tellement c’est magnifique !
Merci Jazz, à bientôt !
Ah je crois bien que c’est celui que je teste en ce moment… sous la douche les yeux fermés et le nez sur le savon je me suis dis qu’il sentait la mer…., pour la myrthe je n’aurais pas deviner car je ne connais pas …mais la mer le sel la il y a pas de doute…Il est très doux effectivement et me chouchoute bien !!! Merci
Je suis heureuse que tu l’apprécies Flocréa.