Après tout, Akimiti ne s’est pas mis d’exclusive quant aux sujets traités et, aujourd'hui, j’aimerais partager avec vous quelques réflexions sur la période qui suit la perte d’un être cher dans nos vies. Cet après qu’il faudra négocier, avec lequel il faudra vivre. J’écarte le sens du mot deuil concernant d’autres pertes que celles d’un être cher.
Je vais tout simplement prendre la définition qu’en donne notre cher Wikipédia : Cet article est d’ailleurs bien fait et donne des informations assez complètes sur la thématique du deuil, et ses conséquences. Si vous désirez approfondir, il apporte en lui même la plupart des informations nécessaires sur les différentes “étapes” du deuil qui sont les réactions dans un ordre et une durée qui nous sont, évidemment, très personnels. Les liens vous guident vers des complètement d’informations également intéressants, une bibliographie également.
“Le deuil est une réaction et un sentiment de tristesse éprouvée suite à la mort d'un proche. Souvent associé à la souffrance, le deuil est aussi considéré comme un processus nécessaire de délivrance, nommé résilience. Lorsqu'un évènement provoque une crise dans la vie d'un individu, un changement radical est opéré dans la situation établie jusqu'alors.
C'est un processus actif : on dit « faire le deuil »… un cheminement intérieur se fait.”
Je connais bien le sujet car j’avais pris – lors de circonstances familiales difficiles et afin d’aider des membres de ma famille que j’avais le sentiment de ne pas parvenir à soutenir efficacement – des cours à la Croix Rouge concernant le processus de deuil et, par la suite, j’avais pendant un certain temps, été accompagnatrice de personnes en deuil. C’est un travail difficile et j’ai apporté ma contribution quelques années. Contribution que j’ai cessé lorsque j’ai commencé à me sentir atteinte par cette mission.
Si je peux parler de mon étonnement lorsque je suis entrée dans ce monde, c’est que les personnes frappées par un deuil, dans la majorité des cas, n’avaient pas pensé à cette éventualité qui est pourtant une certitude.
Effectivement, dans notre société actuelle, la mort est cachée, escamotée. On meurt à l’hôpital, on est loin des réalités de la nature, de la campagne où naissance et mort des animaux étaient une première sensibilisation aux réalités de la vie. Je me souviens de personnes me disant – en particulier une dame qui avait perdu son fils – qu’elle souffrait beaucoup de l’indifférence des gens, de son entourage personnel et professionnel, trois mois après le départ de son fils. Oui, bien sûr … Il n’y a plus de rituel, même dans l’habillement. Avant, on savait qu’une personne était en deuil rien qu’en voyant ses habits. On adaptait donc automatiquement notre attitude à l’état de souffrance de cette personne.
Le deuil est d’une violence inouïe, il nous laisse en miettes et nous devons nous reconstruire à partir de cet évènement qui nous façonnera car nous ne serons plus les mêmes “après”.
Je dirais que tout est normal dans nos réactions, tout est légitime. Peut-être, simplement, si c’est une éventualité à laquelle nous avons pensé, que nous n’avons pas occultée comme on s’en protègerait comme par superstition par le refus de l’imaginer, alors, peut-être serons nous davantage prêts. Mais ce ne sont que des suppositions de ma part.
Il existe –selon nos croyances – des cérémonies d’accompagnement de la personne qui est partie, pour d’autres, de très beaux textes, vraiment très beaux qui sont comme une pommade sur une blessure aux moments les plus difficiles, tel “la mort n’est rien”.
Après seulement, après que les larmes se seront taries, l’on se souviendra des rires, des sourires. Et c’est ainsi que c’est bien.
Aimons ceux que nous aimons, aimons les très fort.
A bientôt.
Quel beau message d'amour que vous nous offrez….C'est avec émotion que je vous fais part de ma joie,cela pourrait sembler surprenant car il s'agit d'un sujet qui en général crée en nous la tristesse,mais je suis surprise agréablement que l'on puisse aussi échanger sur un thème aussi précieux que celui de l'Amour par le biais de blogs consacrés à tout autre chose ( la cosmétique HM pourrait être une passion jugée futile et sans autre intérêt que de s'occuper de l'apparence ) , et ce sujet sur l'aide que l'on peut apporter aux êtres en souffrance confrontes au départ d'un être cher est pour moi un objectif non seulement professionnel mais de vie.Tout en soutenant la vie de toutes mes forces,j'aide ,avec les moyens que j'ai à accompagner la personne en fin de vie avec toute ma compréhension humaine et l'amour que je peux apporter à ces êtres encore trop souvent en souffrance physiques et morales.aujourd'hui vous me permettez de vous partager cette merveilleuse expérience qui me grandit à chaque fois sur l'échelle de l'amour humain ,alors un immense MERCI
Pénélope, l'accompagnement des personnes en fin de vie est une mission émouvante et témoigne d'un profond dévouement. Je vous souhaite tout le courage et la force possible dans ce but. Ma famille a refusé que j'agisse à ce niveau et il faut reconnaître qu'en qualité de bénévole, l'organisation n'est pas facile … N'oubliez pas de vous ressourcer, de prendre aussi du temps pour vous et de ne pas aller au bout de vos forces car il faut penser à se conserver à soi même toute son intégrité. Je vous offre toute mon admiration.
Le fait de s'occuper du "fait maison" dans le domaine des cosmétiques va bien au delà d'une question d'amélioration de l'apparence physique. J'ai des amies, dans ce domaine, qui sont sur la même longueur d'ondes : nous nous approchons le plus possible du "vivant" sous toutes ses formes que nous essayons de comprendre, d'appréhender, de respecter. Allez vous balader sur le blog de ma chère Princesse au Petit Pois, dans ses promenades botaniques, vous en serez ravie :
http://princesseaupetitpois.over-blog.com/categorie-745280.html
A bientôt Pénélope et merci de votre commentaire.
Merci mille fois de votre réponse Akimiti ,il y a quelques jours ,un de mes patients est parti ,rejoindre les anges ,après une longue,très longue période de maladie,de souffrance physique et morale.Chaque jour nous a permit cette lente et douloureuse préparation nécessaire pour cet ultime départ .Chacun porte ses peurs,ses regrets,ses blessures et seul l'Amour semble pouvoir alléger le cœur de celui où celle qui se meurt. Aimer se conjugue de multiples manières : comprendre,tolérer,accompagner ,soigner,sourire ou toucher,écouter ,libérer ….
Aujourd'hui il ne souffre plus ,il a trouvé la paix ,c'est vers sa compagne que se dirige mon attention et mon écoute ,ma tendresse afin de la suivre ,pas a pas sur le chemin de sa solitude ,vigilante à son rythme,ne devançant ses besoins que pour mieux la guider ,contribuer à ce lent retour à la Vie.
Si je peux être celle que je suis aujourd'hui ,c'est essentiellement parce qu'autour de moi,et en moi ,vibre une joie ,celle qui s'appelle AIMER ET ÊTRE AIMER : mes proches illuminent ma vie,m'offrent leur énergie d'amour comme je le fais pour eux et cette lumière me donne la force ,en toute simplicité avec intensément de profondeur d'offrir autour de moi ,a ceux qui en ont besoin cette même lumière qui entretient la bougie de la Vie. Sans cette force que me procure cet Amour,je ne pourrais ni aider ,ni accompagner qui que ce soit sur ce si difficile chemin.
Encore merci à toutes et à vous Akimiti de m'avoir permis de rencontrer autant d'êtres humains sensibles,aimants,humains par le biais de cet échange.
Ce que tu écrit est on ne peut plus vrai, Irène . Tout est fait pour le défunt.tant mieux. Peu, fort peu , pour les endeuillés. Notre société n'a plus de temps à consacrer à ceux qui pleurent .
J'ai lu un jour, un article sur Jane Birkin, alors qu'elle venait de perdre un être cher . Cher à la moitié de la planète, d'ailleurs.
Elle y disait ceci '' si tu ris, tout le monde rit avec toi ."
" Si tu pleures, alors, tu pleures toute seule …"
Merci d'avoir eu le courage de publier un tel article, Irène.
Comme je voudrais que beaucoup puissent le lire ….
Moune, tu peux être rassurée, cet article a été lu par de nombreuses personnes … Et cela prouve aussi, certainement, qu'il y a un besoin dans ce domaine ainsi que tu le soulignes. A nous aussi, à ceux nombreux qui ont vécu ces si douloureux moments de rester attentifs à leur prochain.
Irène, très bel article.
Idem Moune pour les paroles de Jane Birkin.
Personnellement, je trouve que vivre c'est avoir au-dessus de sa tête une épée de Damoclès qui risque à tout moment de tomber, donc quand tout va bien, surtout en prendre bien conscience pour en profiter pleinement.
C'est très juste Colchique. Je ne crains pas cette épée pour moi mais pour ceux que j'aime. En avoir conscience est ce qui fait de nous des êtres humains informés de la fragilité de la vie et de son prix.
Merci Irène pour ce beau message, je suis d'accord et tu sais bien que je suis passé (et le suis encore) par là.
Le texte 'la mort n'est rien" est un des textes choisis par ma grande et moi pour pour Denis. Il est tellement beau.
Je t'embrasse très fort et suis à tes cotés en pensées.
Oui, je sais Marie que tu es passée par là et tu as su trouver les forces nécessaires pour guider tes enfants. Courage et bises
Merci Irène pour ce beau message.
Comme tout le dis si bien,la mort est cachée,le sujet dérange,on n'ose pas en parler. Elle fait pourtant partie de la vie,et je crois même que finalement,c'est elle qui nous apprend à profiter et aimer la vie ( et nos proches) si fort.
Je t'embrasse très fort.
Coucou Lys blanc. Il est vrai que c'est une épreuve redoutable mais ainsi que tu le dis si bien c'est grâce à elle que nous aimons si fort la vie et ceux qui nous sont chers. Bises
Que d'émotion ! Merci !
Merci Gingembre
Le sujet de la mort en général est quasi taboo.
Pendant mes stages en hôpitaux et en maisons de soins ou en stations de soins palliatifs j’étais face a la réalité. Et s’il y a bien quelque chose que j’ai aprit a faire en tant que personnel soignant pendant 10 ans, c’etait de me construire une carapace qui me protégeais un tant soi peu.
Ici les gens sont très réservés et on ne montre rien.
La première fois que j’ai accompagnée une personne jusqu’à son dernier souffle j’ai eu mal. Car je m’étais attachée a cette petite dame. Pendant près de 6 mois. Et un jour elle allait mal et quelques heures après elle n’était plus.
Au fur et a mesure je me disais que le fait d’être là pour eux était ma priorité. Car souvent la famille s’en balançait.
La mort appartient a la vie. J’ai toujours eu mal lors de la perte de mes “amis” d’un court moment, mais je savais qu’ils n’étaient pas seuls en fermant les yeux. On apprend a se contrôler, mais la douleur est la.
Le deuil est un passage obligatoire pour chacun de nous. Ces derniers jours tous mes souvenirs de mes 10 ans de geriatrie mont beaucoup appris dur moi meme et sur les gens. J’ai connu les deuil plusieurs fois, mais pas d’un être cher. Pas d’une personne en tout cas. Mais comme tu le dis Irène après les larmes viennent les bons souvenirs.
<3
Tu avais un rôle important et très difficile Kaya. Je trouve que trop de personnes qui vont partir ne sont pas assez accompagnées, de même que trop de personnes qui restent seules ensuite. Un peu plus de compassion sur cette terre ne nuirait pas.
Bises à toi.
c'est un très bel article Irène…effectivement dans notre culture la mort est plutôt "esquissée" ….et pourtant elle fait partie intégrante de la vie…Perdre un être cher est très douloureux c'est certain…je pense aussi que le fait de ne pas esquissée la fin de vie peut un peu nous aider…
Bises
Je pense Flo que lorsqu'on se trouve en face de cette épreuve on n'a pas d'autre choix que de comprendre, d'accepter. Cette acceptation est un pas fondamental dans l'apaisement et ce n'est pas le plus facile … On n'est pas assez préparés … Bises
Bonjour Irène. Aujourd'hui il y a sept mois que mon père est parti et un an bientôt pour ma maman. Cela a été très dur., C'est une très belle coïncidence que je sois venue visiter ton site aujourd'hui. Il,y a des signes qui me réconfortent. Je pense à eux à tous moments de ma vie, ils sont près de moi, ils vivent en moi, leur amour m'accompagne. Merci Irène.
Je répondrai, bien évidemment, à chacun des commentaires postés mais, ce soir, je désire t'exprimer ma profonde compassion Drian. Après ce que tu viens de vivre, je ne pourrais t'apporter aucune aide, tu as déjà fait ton douloureux chemin, tu continues de le faire. On ne cesse jamais.
Ainsi que tu le dis si bien, nos aimés disparus vivent en nous, nous les portons, nous les faisons Lumière. Il n'y a pas d'épreuve plus difficile et la tienne l'a été particulièrement.
Prends soin de toi Drian et je te transmets toutes mes meilleures pensées.
Je viens de faire un tout sur le net à propos de la question que je me posais… J'auaris dû commencer par cela ! Grâce à toi j'aurai appris quelque chose….
Si tu as pu trouver une réponse, Mémette, je suis contente …
Le deuil est d’une violence inouïe, il nous laisse en miettes et nous devons nous reconstruire à partir de cet évènement qui nous façonnera car nous ne serons plus les mêmes “après”. Après seulement, après que les larmes se seront taries, l’on se souviendra des rires, des sourires. Et c’est ainsi que c’est bien.
mon dieu que je suis d'accord avec tout ce qui ce dit ici ca m'en remue le coeur et me fais monter les larmes j'ai perdu mon pere il y a 2 ans mais mon deuil j'ai preferé le gerer seule j'avais besoin de me retrouver seule avec lui en quelque sorte et l'indifference m'a ete soulageante j'ai pu gerer ma tristesse a ma maniere ^-^
ca faisait quelques jours que j'avais ton nouvel article sur le deuil dans ma bal au vu du titre j'ai mis un moment pour ouvrir le lien jusqu'a ton blog, c'est toujours difficile pour moi mais j'ai bien fais d'y venir ^-^ il a quelque chose de reconfortant, je me suis sentie comprise dans mon malheur
merci
Violette, ton commentaire me touche beaucoup. Tu as réagi à ta façon et c'est ce que je dis dans l'article : nous avons chacun notre façon de faire face, toi tu as choisi la solitude. Nous faisons comme nous pouvons dans ce tsunami qu'est un deuil.
Toutes mes pensées de réconfort à toi.
Coucou douce Irène
Grande prêtresse de Sagesse infinie
J’ai un ami qui se meurt depuis le 12 octobre ,en soins palliatifs sur le CHU dans le Tarn, je ne peux accompagner sa femme que j’ai longtemps considéré, aimé comme si elle fût ma maman..
Tu vois Irène , sans flatterie aucune , ce texte va m’aider , non pas par manque de savoir , mais il y a l’ingrédient dans tes mots qui manquaient aux miens.
Je ne peux malheureusement pas être présente car sans rentrer dans des détails, j’ai eu un accident d’escaliers et je suis avec des points, donc impossible de conduire.
Mais tout a le temps de se bousculer dans ma tête… Pour la réflexion, souvent je cherche un article , sur ton blog en fonction , de mes émotions..
Irène, excellente journée en ce mardi 17 novembre 2015 vers 10heures 43
Merci Dame….
Bises
Chère Ambre Jade, j’espère, tout d’abord, que tu te remets de ton accident.
Tu vis des moments difficiles …
J’espère que quelques mots de cet article pourront t’aider ainsi que cette personne que tu aimes et qui va avoir besoin de soutien.
Rien n’est plus douloureux qu’un deuil. Et je te souhaite – ainsi qu’aux personnes concernées – la force, l’amour, l’aide mutuelle nécessaires.
Bises