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J’admire les femmes,  profondément. Pour moi, ce sont elles les véritables alchimistes, les déesses. J’admire leur constance, leur pouvoir soignant, leur capacité de compassion, leur inépuisables réserves d’amour.

Je ne désire pas parler de ce qu’elles subissent encore dans certains pays et en général. Ce n’est pas mon propos … Je pense qu’avoir vécu mon enfance et mon adolescence en Afrique a été pour moi une raison de m’interroger, de m’étonner, et, définitivement, d’admirer mes sœurs. Je les ai vu travailler durement mais en riant, portant leurs enfants, je les ai vues triomphantes dans leurs tenues colorées, laissant le lourd sillage de leurs parfums personnalisés. Elles se moquaient de moi, définitivement maladroite,  quand je désirais m’initier à piler le manioc ou l’igname. Aussi, quand j’ai commencé mon exposition de peinture sur le thème “Femmes, rêves et réalités”, la première de mes inspiratrice a été “la” femme de mes souvenirs et sa réalité que je connaissais bien car notre père ne manquait pas de nous faire découvrir l’intérieur du Pays. J’en ai parlé dans cet article, “La terre inconnue d’une petite fille” et également ICI.

Je vous posterai quelques uns de ces tableaux prochainement.

Je remercie mes amies, les femmes qui font partie de ma vie, pour ce qu’elle m’apportent, pour l’exemple qu’elles sont. Elles se reconnaîtront.

 

En cet été difficile pour moi, j’ai lu – entre autres – le livre “Une déesse par jour” (dont je vous mettrai les informations en fin d’article). J’ai parcouru également avec bonheur d’autres ouvrages que je vous indiquerai également.

ICI un article peu digne de Wikipedia mais qui recense un certain nombre de déesses, mais celui-ci est beaucoup plus intéressant avec un panthéon très complet de déesses depuis d’Afrique, jusqu’au monde slave en passant par Haïti. Ce lien reprend uniquement mais de façon très complète les déesses égyptiennes.

 

 

Je reviens donc au livre de Julie Loar, “Une déesse par jour”, obligatoirement incomplet mais offrant de magnifiques pistes pour aller plus loin. Son canevas l’a conduite sur le chemin d’une déesse quotidienne, rattachée à un signe du zodiaque. Ce n’est peut être pas le plus intéressant mais c’est le chemin qu’elle a choisi et, finalement, il en fallait bien un. Elle donne également, en fin de chaque page (il y a une page par déesse), une phrase de réflexion qui ne serait pas obligatoirement la nôtre. Mais nous avons là un magnifique panthéon de déesses du monde entier.

Je cite l’auteur : “…A mesure que les femmes prennent de l’âge, leurs cycles changent et leur vie se transforme. Le cycle annuel renvoie symboliquement aux étapes de la vie d’une femme, communément exprimées sous la forme d’une triple déesse : la jeune fille, la mère et la vieille femme ou l’aînée. Cette trinité du sacré féminin existait dans les cultures anciennes bien avant la trinité masculine que nous rattachons à la Bible. La triple déesse était symbolisée par une tripe couronne décrivant les phases de la une : la lune montante, la lune pleine et la lune descendante. Cette couronne portée par Isis et bien d’autres, était le symbole de la création, de la génération et de la régénération …”

Ce qui est certain, c’est que, en parcourant cet ouvrage, nous entrons en résonnance avec le divin féminin, nous découvrons ou redécouvrons le “langage intemporel des symboles, des mythes et des archétypes”.

A un moment ou un autre, nous avons été, sommes ou serons l’une de ces déesses et même plusieurs. Elles sont également des concepts, des pistes de réflexion, des guides, des rappels  à ne pas oublier l’essentiel. Je vais vous en indiquer quelques unes, un choix très subjectif et même un non choix,  tellement ces déesses connues ou moins connues sont intéressantes et nous interpellent. Certaines sont connues en leur qualité de fées. Mais y a-t-il vraiment une différence …

 

- En ce jour du 21 septembre, jour de l’équinoxe d’automne, honneur à Mabon (ICI aussi). Le jour et la nuit sont de durée égale, la pleine lune est magnifique et les bouddhistes prient les “stances à Tara”. Méditation, introspection, transition, équilibre … Remerciements à notre Terre pour ses fruits, coupons nos vieilles branches, réchauffons nous des souvenirs, évitons de nous disperser, allons à l’essentiel. Dans le même ordre d’idée, il y a Eostre ou Ostara, déesse germanique du printemps.

- La Dame du Lac, Viviane, aimée de Merlin l’enchanteur, formatrice de Lancelot, gardienne des insignes royaux : c’est elle qui conserva Excalibur afin de transmettre l’épée mythique à Arthur. Elle parvint à convaincre Merlin de lui enseigner le sort permettant de garder un homme à jamais. Ce qu’il fit en connaissance de cause et il est désormais éternellement attaché à la Dame du Lac. Réflexion sur les objets sacrés, les objets de pouvoir celui qu’ils ont ou celui qu’on leur accorde, réflexion sur le Graal … sur la bonne utilisation de ses pouvoirs par une femme.

- Andraste qui est le symbole de l’invincibilité qui fut incarnée par la reine Boadicée. Se battre pour ses causes. Je l’aime cette reine !

- Zemyna, déesse balte de Lituanie, la “faiseuse de bourgeons”. La végétation était son domaine, les épicéas, les chênes, les tilleuls. La cime de l’arbre, au plus près du ciel, était la partie la plus sacrée. On faisait des offrandes devant des pierres à proximité des arbres, ou on les jetait dans un ruisseau pour remercier Zemyna de sa générosité. Ne pas oublier d’honorer les arbres, d’être généreux. Dans cette optique, j’aime Pomone, divinité des fruits, sœur de la déesse Flora. Pomone considérée comme déesse de l’abondance.

- Quinoa-Mama, déesse précolombienne des céréales, Qocha Mama, jeune fille du maïs bleu des Hopis ou l’art du compromis …

- Hestia, déesse grecque symbolisant le feu, le foyer. L’autel, le cœur. Penser à entretenir le feu sacré …

- Woyengi, déesse de la création du peuple Ikaw du Nigéria. Son mythe est proche de celui de la Genèse puisqu’elle a créé les humains à partir de petites poupées de terre qu’elle a façonné. Les petites poupées pouvaient choisir leur sexe, mais certaines ont regretté leur choix. Woyengi leur a demandé d’apprendre à se connaître. Une réflexion sur les conséquences de nos choix et de nos actions, la possibilité d’établir de nouveaux objectifs.

- Unelanuhi, déesse cherokee du soleil. Son histoire est jolie … Elle aurait eu un mystérieux amant qui lui rendait visite uniquement la nuit. Elle a rusé pour découvrir son visage et a saupoudré des cendres sur le visage de son aimé. Le jour venu, elle a reconnu son frère la lune. Désormais, Unelanuhi et son frère ne se rencontrent qu’une fois par  mois, dans la nuit noire de la nouvelle lune, et le reste du temps, ils se poursuivent à travers le ciel. On pense à la nécessité du silence, le secret sied à certaines choses.

- Rauni, déesse finnoise du tonnerre, très puissante. Epouse d’Ukko, dieu de la foudre.. De leur union serait née toute la végétation du monde et elle a décidé d’apparaître sur terre sous forme d’un sorbier car elle avait observé de haut la terre, constatant sa sècheresse et sa désolation. C’est la déesse de l’aspiration, de l’action agissante et du merveilleux symbole de la racine et des branches qui atteignent le ciel.

- Holda déesse germanique ayant la même mission que le père Noël. On l’appelle aussi la Dame Banche et au matin de Noël, on pose à l’extérieur un bol de lait frais pour la remercier de ses dons. Si le niveau du lait baisse, c’est qu’Holda reconnaît la gratitude des habitants et le lait qui reste a des propriétés magiques. Holda transmettait également aux femmes l’art du filage. Garder ses yeux d’enfant, croire aux miracles.

Il y en a tant et tant …

Référence du livre

Une déesse par jour

Auteur : Julie Loar

Broché: 418 pages

Editeur : AdA éditions (19 janvier 2012)

Langue : Français

ISBN-10: 2896674780

ISBN-13: 978-2896674787

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Un peu dans le même ordre d’idées, j’aime beaucoup “L’encyclopédie des Fées et autres petites créatures” magistralement écrit par Pierre Dubois un homme érudit et plein d’humour.

Vous trouverez sa biographie ICI

Voici le texte de la quatrième de couverture :

“L’auteur nous présente une centaine de fées de tous les pays, avec un texte et une fiche récapitulative pour chaque fée, ses activités, sa nourriture.   On les appelle le Peuple de la Paix, la Petite Noblesse, les Bonnes Dames, les Marraines, les Bienheureuses, les Sans-Age, les Dames Grises, car il est imprudent de dire "Fées" sans raison. Elles règnent sur la terre, le ciel, le feu et l'eau, protègent les forêts, les animaux, l'enfance et les âmes rêveuses des prédateurs de toutes sortes. Elles commandent aux météores, à la pluie, au beau temps et font parler les pierres. Les hommes, jaloux de leur puissance, en ont fait d'aseptisées fées bleues, entullées et disneyennes, des Carabosses, des Marraines-Tartines, distraites et quelque peu toquées. Les Chroniques elfiques rapportent pourtant qu'elles étaient là au plus loin des jadis – au temps de l'Age d'Or – bien avant les dieux et les hommes, qu'elles ont créé les herbes chantantes et le reflet des sources, la musique des légendes et l'envers du miroir. Pierre Dubois, grâce à son exceptionnelle et érudite connaissance d'un univers où le merveilleux côtoie le maléfique nous ouvre la voie des portes bienheureuses et nous détaille les mœurs, habitats et activités de ces Belles Dames. Quant à Roland Sabatier, l'auteur des dessins, il nous montre leurs visages, nous fait découvrir leurs lieux de passage, leurs objets familiers, sans jamais aller au-delà des confidences qu'il ne faut pas trahir.”

Un livre extrêmement intéressant. Les illustrations sont très poétiques.

Choisir pour vous donner un exemple ? C’est très difficile .. Peut-être les Tisanières … Extraits :

“Nourriture : tisane, infusion, thé, décoction, bouillon, macaron et petite goutte d’eau de vie …

Aspect : La Tisanière est belle : c’est d’abord u parfum, une claire impression de fraîcheur et de bonté qui émane d’une ombre rassurante …  On l’a vue longtemps en cueilleuse de simples, courbée par le grand âge, le regard de tisane …

Habitat : un peu partout dans le monde, dans des cabanes ou des chaumières enfouies sous des flots de lierre, de vigne vierge, de chèvrefeuille … Au cœur d’un intérieur envahi de brassées, de bouquets, de jonchées de mille herbes qui sèchent au grenier, pendent aux poutres, infusent dans des pots, se distillent au fond des alambics. Et sur le poêle ventru, ou dans la marmite de l’âtre, chantent et fumaillent des vapeurs d’encens, des soupirs de bouilloires, des murmures de théières …

Vêtements : elle porte à l’origine la robe verte des Dames Sages, la traîne des frondaisons royales …

Les tisanières, comme les Licornes ont depuis longtemps disparu de nos paysages mais le parfum de leurs” influences”, le souvenir de leurs “exaucements”, greffés aux ramures sauvages des sortilèges et talismans, des coutumes et croyances, continuent à liseronner l’herbier légendaire …”

Broché: 183 pages

Editeur : Hoëbeke (25 septembre 2008)

Collection : LEGENDAIRE

Langue : Français

ISBN-10: 2842303261

ISBN-13: 978-2842303266

Dimensions du produit: 30,4 x 23,8 x 1,8 cm

 

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Je vous présente également un livre passionnant, cartonné, joliment illustré, très intelligemment écrit :

Le grand livre des esprits de la nature -

“Fées, elfes, lutins, faunes, sirènes, pixies, dryades et autres créatures des forêts, montagnes, rivières, océans et jardins”

L’auteur, Richard Ely,  a, ici, pris le parti de nous offrir une lecture par ordre alphabétique mais de personnages du monde entier.

En voici une courte biographie :

“Après avoir passé son enfance dans un village sorcier de Belgique, Richard s'est lancé sur la trace des vampires, sorcières, fées et lutins depuis une vingtaine d'années. Cumulant les professions de journaliste et d'ethnobotaniste, il publie aujourd'hui le résultat de ses enquêtes, rencontres et voyages au pays des esprits de la nature. Frédérique Devos, illustratrice : Depuis toute petite, Frédérique est plongée dans un univers peuplé de fées et de chevaliers, un monde magique qu'elle aime à retranscrire dans ses illustrations. Pour ce livre-ci, elle s'est laissé submerger par la nature, prenant pour seul guide le murmure des esprits afin d'apporter une image nouvelle et originale à tout ce Petit Monde. “

Je vous indique ci après le texte de la quatrième de couverture :

“Depuis la nuit des temps et aussi loin que va le monde, des esprits veillent sur la nature, la protègent et la défendent. Nombre de noms leur ont été donnés : fées, elfes, ondines, devas, faunes…
Pour la première fois, un livre vous révèle leurs secrets, leurs habitudes, leurs apparences… Vous voyagerez dans le temps et dans l’ espace, vous y rencontrerez des créatures connues, d’ autres dont vous ne soupçonniez même pas l existence.
Un voyage autour du monde des véritables Gardiens de notre Terre…
Ce livre ne vous cachera rien. Ni la beauté de ces êtres, ni leur noirceur. Il vous apprendra comment accueillir en vos jardins certains d entre eux au moyen de leurs plantes préférées ou de quelque habitude précise. Il vous révèlera aussi comment repousser les autres, ceux qu' il vaut mieux craindre…
Un livre complet, rempli de précieuses anecdotes, pour les amoureux de Féérie et de Dame Nature.”

C’est absolument délicieux. Un petit exemple ? “le peuple des mousses” et autres petites femmes de bois, petit extrait :

“… Heureux celui qui obéit à la tradition, le Peuple des mousses saura se montrer reconnaissant et généreux. Encore plus si vous aidez l’un d’entre eux à réparer sa brouette. Imaginez : les copeaux de bois tombés pendant les réparations se transformeront en or !

Mais malheur à celui qui refuse de leur porter secours : les petites ramasseuses ne cesseront de le harceler jusqu’au moment où l’homme cèdera et marquera de croix l’arbre indiqué. Comprenez qu’il y va de leurs vies, on n’en ferait pas moins pour sauver la nôtre.

Pour s’attirer les bonnes grâces des Petites femmes des mousses, il existe des règles à ne jamais enfreindre.

Evitez d’enlever l’écorce d’un arbre, ne racontez pas vos rêves et, surtout, n’aérez pas la pâte de votre pain du bout des doigts, les petites fées n’aiment pas ça. Enfin, évitez de mettre des graines de cumin dans le pain que vous déposez en offrande aux Petite Dames de la forêt, elles ont cela en horreur…”

L’auteur nous donne des informations sur les différentes traditions attachées aux personnages selon les pays, l’étymologie, etc.

Editeur : VEGA (2 avril 2013)

Collection : ARTICLES SANS C

Langue : Français

ISBN-10: 2858297584

ISBN-13: 978-2858297580

Dimensions du produit: 33,6 x 22,8 x 1,8 cm

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Ce sont des ouvrages bien plus profonds que l’on pourrait le penser. Ils nous ramènent à l’observation nécessaire et nourricière de notre mère la Terre, à prendre soin de ce que nous ne voyons pas. A la protection, au respect de la nature. A la force qu’elle nous transmet si nous nous connectons à elle. Il y a les bons, les joyeux, les facétieux,  les sévères, les méchants, les justiciers, et une somme d’érudition remarquable. De grands voyages, dans le temps et l’espace,  également.

 

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Si j’ai été absente en écriture, je vous ai lu … prolifiques, généreuses, inventives, poétiques. Je vais – petit à petit – passer vous saluer.

 

A bientôt.